mardi 28 janvier 2020

Petit déjeuner au marché Russe et visite du musée du génocide


Comme chaque jour nous commençons la journée par un petit dejeuner, aujourd'hui nous le prenons au Psar Orussei (marché Russe). Pour y arriver nous prenons l'avenue Charles de Gaulle !

Le marché Orussey est un marché gigantesque sur lequel de nombreuses personnes et entreprises de tout le Cambodge viennent acheter en gros. Peu de touristes dans les allées, mais des porteurs chargés de lourds balots qui crient pour qu’on leur laisse le passage. On trouve TOUT ici : denrées alimentaires, condiments, équipement de cuisine, vêtements, jouets, pièces pour voitures et motos, etc.

Le marché est divisé en plusieurs parties, matériel de cuisine, quincaillerie, espace pour pièces de véhicules, jouets, vêtements, etc. Une zone au milieu sert de la nourriture dans de petits stands. La nourriture est fraîche, correcte et très bon marché.












Depuis que nous sommes au Cambodge nous avons lu et entendu beaucoup de choses sur le régime totalitaire des Khmers rouges, aujourd'hui nous décidons de visiter le musée du génocide de Tuol Sleng également appelé S 21 pour mieux comprendre l'histoire de ce pays.


Au matin du avril 1975, les troupes khmères rouges entrent dans Phnom Penh. Sous les applaudissements de la population vouant une haine absolue aux américains qui bombardent leur pays depuis de longs mois. Dans l'après-midi, l'ordre d'évacuation de la capitale est donné. Polpot vide les villes et envoie toute la population dans les campagnes. Il crée un système social qui met l'ensemble de la population dans une situation proche de l'esclavage, toute forme d'activité étant théoriquement décidée par l'Angkar (l'organisation) et soumise à son contrôle. Progressivement, des repas communautaires obligatoires sont instaurés dans les coopératives agricoles, ainsi que des restrictions rigoureuses sur la vie de famille. L'ensemble de la population du pays devient une main-d'œuvre corvéable à merci et non payée. Certaines catégories sociales sont considérées comme suspectes : les « intellectuels » sont parfois pourchassés en tant que tels, et doivent se débarrasser de leurs livres, voire de leurs lunettes, pour échapper aux persécutions. Des professions sont davantage visées que d'autres : la quasi-totalité des photographes de presse cambodgiens disparaît sous le régime

Le comportement individuel est soumis à des règles strictes, les démonstrations d'affection et de colère sont interdites. Les habitants des campagnes doivent assister à de longues séances d'endoctrinement politique et d'autocritique.

Les Cambodgiens peuvent être arrêtés sous le moindre prétexte, allant du vol ce qui inclut la cueillette de fruits pour échapper à la faim aux propos « subversifs », en passant par les simples manifestations d'impatience, les relations sexuelles hors mariage ou une simple origine sociale « impure ». L'usage de la torture est généralisé. Le centre de détention le plus connu est cette prison de Tuol Sleng, En tant que prison du comité central, S-21 accueille tout particulièrement les anciens cadres khmers rouges disgraciés : entre 12 000 et 20 000 personnes, dont quelque 1 200 enfants, y trouvent la mort, avec parfois plusieurs centaines d'exécutions par jour. Seules 12 personnes survivent à S-21, sauvés par leurs talents, tels que la sculpture ou la peinture. À leur arrivée en 1979, les Vietnamiens découvrent à Tuol Sleng les corps d'une cinquantaine de prisonniers, que les Khmers rouges ont exécutés avant de prendre la fuite

Les Khmers rouges sont chassés de Phnom Penh au début de l'année 1979 par l'invasion vietnamienne du Cambodge. Durant la période d'avril 1975 à janvier 1979 1,7 millions de victimes sont recensées. Pol Pot emprisonné par ses hommes en 1997 meurt l'année suivante avant d'avoir pu répondre de ses crimes.

Nous visitons l'ensemble des bâtiments où les salles de classe ont été reconverties en salle de torture, des centaines de photos de prisonniers décédés sont affichées dans chaque pièces permettant aux familles de retrouver des traces de leurs proches, des peintures représentant des scènes de violence très réalistes nous permettent d'imaginer les effets de la folie humaine












Aujourd'hui tout à l'air si paisible ...




1 commentaire:

  1. C'est plus un petit déjeuner c'est un vrai repas, lol,ils n'ont pas toujours eu la vie facile, "crie pas trop fort", maintenant c'est bien de visiter ce genres d'endroits, pas toujours voir le côté paradisiaque,merci et bonne continuation JL

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